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Ouvre les yeux
27 décembre 2011

L'autre bout du monde

C'est un peu grise mine ici. Mais j'aime ce blog, j'aime ce nom, j'aime tout ce que j'y ai construit, comme j'y ai grandi. Alors je reste là, parce qu'aujourd'hui n'est qu'une continuité. Un bout de moi qui tout d'un coup a pris son envol.

Mais pas si subitement que ça. Parce que ça fait des années vous savez, que l'idée de la femme que j'ai envie d'être grandit en moi. A votre grandeur mes amies. Vous qui m'avez montrée ce que c'était d'être une femme.  Des années pour certaines, quelques mois pour d'autres, que je vous regarde avec curiosité et attention, me demandant comment vous aviez fait pour exister d'une si jolie manière. Sachez que ce que je suis aujourd'hui, c'est un bout de tout ce que vous m'avez donnée. C'est avec votre regard, tant sur moi que sur le monde que j'ai vu, que j'ai su ce que j'avais envie de devenir. Que j'ai tracé le chemin de mon idéal et que j'suis pas prête de lacher la corde. Peut être que j'finirai par me prendre les pieds dedans, mais au moins j'y aurai cru. Si j'ai ce regard sur vous aujourd'hui c'est grâce à vous, si aujourd'hui c'est à mon tour de vous portez un peu, c'est grâce à vous, si j'aime à vous regarder avec tendresse quand vous tremblez c'est aussi grâce à vous. 

A celle qui se demande comment elle pourrait bien me rendre la pareille un jour, je peux t'affirmer que ce qui brille dans mes yeux, c'est toi qui l'as planté dans mon ventre il y a 6 ans, parce que tu étais la première pierre, le premier bout de femme à qui j'ai eu envie de ressembler. Parce que tout l'amour que je sais donner aujourd'hui il grandit dans mon ventre depuis toi. Depuis toi. 

Et à toutes les autres qui ont croisé ma route et que j'suis pas prête de lacher, à celle qui avec force et conviction m'a montrée comme ça pouvait être beau de prendre sa place, à celle qui m'a montrée tout le respect qu'on pouvait s'accorder et comme les femmes étaient belles, juste d'exister, à celle qui de sa grande gueule m'a appris la douceur de la considération, à celle qui par son aisance m'a liberée de mon corps, à celle qui m'a appris à rire de moi, à oser être quelqu'un. 

Et puis à ce petit con qui bouleverse mes nuits depuis cet été, parce qu'il a sa place dans mon histoire même s'il est trop peu présent. Peut être que sans lui j'aurais continué à nourrir l'idée de celle que j'avais envie d'être, sans jamais oser vraiment. Je pourrais au moins lui accorder le mérite de m'avoir fait sortir de moi.

Parce que ça y est, je suis sortie de ma coquille, il m'aura fallu quinze ans pour me rendre compte que j'étais coincée dedans. Six ans pour être prête à en sortir avec assurance. Et une décision, pour tout casser. 

Entre mes bras je serre ton corps, tu es là, à l'autre bout du monde ... 

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