19 juin 2008
Le sourd son de la cloche
Mon regard salé aperçoit toujours, de loin, ses yeux qui rient. La gorge encore toute irritée d'avoir trop fort crié mon amour, j'avance à l'aveuglette vers cet inconnu brisé. Quand mes mains tremblent doucement à l'arrivée du train. Quand ma parisienne m'attend sur le quai de la gare, avec une simplicité presque déstabilisante qui broie le vide en silence. Alors s'illumine mon regard et rougissent mes joues. Tandis que ses bras menus et timides serrent tendrement ma taille. Et qu'en moi, l'inhabité, peu à peu, s'estompe.
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